Et voici venue l'heure du grand départ. Le train de nuit au départ le 6 août est le mien. Hier, j'ai accompagné G. et A. au train avec leurs quelques 13 sacs ; et dîné avec D. ma logeuse de ses mémorables patates douces. La journée s'est passée à ranger et à tout nettoyer. Jamais ma chambre n'a été aussi propre ! Je suis allée chez E. partager un dernier Sekt. Mes bagages doivent flirter avec les cinquante kilos. Le chauffeur de taxi m'a laissée devant la gare en rigolant : "Vous êtes courageuse de voyager seule avec autant de valises". Au revoir Berlin, et à bientôt...
Berliner Parisienne
Aperçu d'une vie berlinoise
mercredi 27 août 2014
dimanche 24 août 2014
Dernier musée...manqué !
A l'heure du dernier déjeuner avec les copains de l'ambassade, nous choisissons un bouiboui indien familial. La pluie battante écourte les adieux. Avec mon amie E., nous prenons la direction de la Hamburger Bahnhof, Museum für Gegenwart. Je veux absolument, avant de partir, voir le plus célèbre musée d'art contemporain de Berlin. Sous nos parapluies, dans nos sandalettes, nous avons une bonne demi-heure de marche. La conversation va bon train, les rires atténuant la pluie.
E. m'arrête brusquement : nous sommes devant les grilles. Et c'est alors que l'évidence nous saute aux yeux : c'est lundi, c'est fermé... Bien essayé !
E. m'arrête brusquement : nous sommes devant les grilles. Et c'est alors que l'évidence nous saute aux yeux : c'est lundi, c'est fermé... Bien essayé !
samedi 23 août 2014
Nuits de fête
Le dernier partiel a eu lieu le jeudi 31 juillet. Les trois nuits suivantes ont été bien remplies.
Le soir même, je rejoins mon ami F. et sa copine chez des amis à eux. Me voilà introduite à la soirée d'adieu d'une Australienne. Le rassemblement est presque exclusivement...anglophone ! Je comprends ce qui se passe, mais la drague n'a aucune chance de s'éterniser. Malgré tout, la chance est avec moi au Bière Pong (qui se transforme en shot-de-vodka-pong). Pour comble, F. et I. s'en vont à 23h. Bien décidée à fêter la fin des examens, je reste, sans savoir ce qui m'attends. C'est un jeune Canadien, E., qui retient finalement mon attention : il parle assez d'allemand pour que nous puissons bavarder. Je le suis à une autre soirée dans Prezlauer Berg, où nous retrouvons d'autres Français - qui nous quittent rapidement. Bière en main, nous restons assis dans la nuit, sur le seuil d'une porte, à échanger jusqu'à près de 3h du matin. Une merveilleuse rencontre.
La nuit de vendredi file à la conquête du Sisyphos, le célèbre club.
La nuit de samedi se multiplie. Avec (à ma grande honte) presque une heure de retard, je rejoins d'abord mon amie E. Entre deux averses, la douceur de l'air invite à la promenade. Elle m'entraîne dans un Kreuzberg que je n'avais jamais vu, des rues intimistes derrière le Kanal. Nous dégustons un verre de blanc et un cheese cake. A une heure du matin, je retrouve G. et sa bande. L., une jeune Franco-allemande, nous a tous invité à son before. Arrivée chez elle, la vue coupe le souffle : au quatrième étage, sa terrasse donne directement sur la Spree et l'Oberbaumbrücke. A 3h c'est le signal du départ : direction Le Châlet, un club tout proche, réputé moins sélectif (l'expérience de la veille a laissé des traces). Mais entre les moins de 21 ans, les solidaires et les ensommeillés et la longueur de la queue, notre groupe fond. G. et son amoureux entrent en premier. Je me retrouve seule dans la queue. La videuse demande à un homme devant moi combien ils sont. En répondant "Allein", il est écartée d'office. Vient mon tour. Hors de question d'échouer sans combattre. Pour réponse, je me tourne à moitié en désignant d'un geste vague les Allemands derrière moi. Le culot paye : j'entre avec eux. L'intérieur ressemble fort au Sisyphos : granges en plein air, sable, lampions. Attraction intéressante, un labyrinthe façonné avec des panneaux de tulle blanc ondule dans le faisceau des projecteurs.
Après toutes ces émotions, la journée dimanche s'écoule fort calmement !
Le soir même, je rejoins mon ami F. et sa copine chez des amis à eux. Me voilà introduite à la soirée d'adieu d'une Australienne. Le rassemblement est presque exclusivement...anglophone ! Je comprends ce qui se passe, mais la drague n'a aucune chance de s'éterniser. Malgré tout, la chance est avec moi au Bière Pong (qui se transforme en shot-de-vodka-pong). Pour comble, F. et I. s'en vont à 23h. Bien décidée à fêter la fin des examens, je reste, sans savoir ce qui m'attends. C'est un jeune Canadien, E., qui retient finalement mon attention : il parle assez d'allemand pour que nous puissons bavarder. Je le suis à une autre soirée dans Prezlauer Berg, où nous retrouvons d'autres Français - qui nous quittent rapidement. Bière en main, nous restons assis dans la nuit, sur le seuil d'une porte, à échanger jusqu'à près de 3h du matin. Une merveilleuse rencontre.
La nuit de vendredi file à la conquête du Sisyphos, le célèbre club.
La nuit de samedi se multiplie. Avec (à ma grande honte) presque une heure de retard, je rejoins d'abord mon amie E. Entre deux averses, la douceur de l'air invite à la promenade. Elle m'entraîne dans un Kreuzberg que je n'avais jamais vu, des rues intimistes derrière le Kanal. Nous dégustons un verre de blanc et un cheese cake. A une heure du matin, je retrouve G. et sa bande. L., une jeune Franco-allemande, nous a tous invité à son before. Arrivée chez elle, la vue coupe le souffle : au quatrième étage, sa terrasse donne directement sur la Spree et l'Oberbaumbrücke. A 3h c'est le signal du départ : direction Le Châlet, un club tout proche, réputé moins sélectif (l'expérience de la veille a laissé des traces). Mais entre les moins de 21 ans, les solidaires et les ensommeillés et la longueur de la queue, notre groupe fond. G. et son amoureux entrent en premier. Je me retrouve seule dans la queue. La videuse demande à un homme devant moi combien ils sont. En répondant "Allein", il est écartée d'office. Vient mon tour. Hors de question d'échouer sans combattre. Pour réponse, je me tourne à moitié en désignant d'un geste vague les Allemands derrière moi. Le culot paye : j'entre avec eux. L'intérieur ressemble fort au Sisyphos : granges en plein air, sable, lampions. Attraction intéressante, un labyrinthe façonné avec des panneaux de tulle blanc ondule dans le faisceau des projecteurs.
Après toutes ces émotions, la journée dimanche s'écoule fort calmement !
vendredi 22 août 2014
Musée Bröhan
En sortant de la Berggrün Sammlung, je prête attention au pavillon aussi élégant que le sien qui se dresse derrière elle. Le nom de musée Bröhan ne m'évoque rien. J'entre au hasard.
Je ne regrette pas. Cette collection d'origine personnelle présente un vaste ensemble Art Nouveau. Autant de pièces délicates et légères. Elles sont exposées sans ordre apparent, les tableaux répondant aux consoles, les étuis à cigarettes aux statuettes, les affiches d'époque aux bijoux. En particulier, la collection de verrerie et de porcelaine est fabuleuse.
La liberté de l'exposition et la beauté des pièces me conquièrent. Parvenue dans la dernière salle, je...recommence à la première, pour le plaisir de côtoyer ces pièces à la fois cohérentes et différentes.
Je ne regrette pas. Cette collection d'origine personnelle présente un vaste ensemble Art Nouveau. Autant de pièces délicates et légères. Elles sont exposées sans ordre apparent, les tableaux répondant aux consoles, les étuis à cigarettes aux statuettes, les affiches d'époque aux bijoux. En particulier, la collection de verrerie et de porcelaine est fabuleuse.
La liberté de l'exposition et la beauté des pièces me conquièrent. Parvenue dans la dernière salle, je...recommence à la première, pour le plaisir de côtoyer ces pièces à la fois cohérentes et différentes.
jeudi 21 août 2014
Promenade dans Charlottenburg
J'ai rarement eu l'occasion de déambuler dans ce quartier à l'ouest de la ville. La veille du grand départ, c'est chose faite. L'après-midi estival met en valeur ces rues résidentielles aisées, calmes et fleuries.
mercredi 20 août 2014
Collection Berggrün, ou 3 étages de Picasso
Le quartier ouest de Charlottenburg est connu principalement pour son château. Mais trois petits musées bien plus discrets lui font face. L'un d'eux abrite la collection personnelle d'Heinz Berggrün. Ce collectionneur d'art berlinois, très francophile, est connu pour les célèbres expositions qu'il a organisées, comme les premiers papiers découpés de Matisse en 1953. Depuis sa mort en 2007, sa formidable collection est visible. Au rez-de-chaussée, quelques Matisse, des sculptures de Giacometti et les premiers Picasso qui colonisent ensuite les étages.
Le nombre et la variété des Picassos, autant que leur qualité, impressionnent. Ils représentent à la fois les différentes "périodes" de l'artiste (les débuts, le cubisme...) et la diversité des supports et techniques utilisées. Pièce particulièrement émouvante, une gravure est signée de Picasso lui-même, accompagnée de la mention mauscrite "Pour mon ami Berggruen".
Le musée lui-même est particulièrement agréable. Sous la rotonde, dans la lumière douce d'été, un escalier s'enroule. Les salles d'exposition sont disposées en rond autour de cet escalier central. Voilà garantie une lente ascention artistique.
Le Chandaille jaune, Picasso, 1939 |
Le musée lui-même est particulièrement agréable. Sous la rotonde, dans la lumière douce d'été, un escalier s'enroule. Les salles d'exposition sont disposées en rond autour de cet escalier central. Voilà garantie une lente ascention artistique.
La Minotauromachie, Picasso, 1935 (détail) |
vendredi 8 août 2014
Sisyphos
C'est à l'est de Berlin, assez mal desservi par les transports en commun mais d'excellente réputation. Nous arrivons au club du Sisyphos vers 2h du matin. L'afflux de touristes allonge considérablement la queue et durcit la sélection à l'entrée. A quatre heures passées, nous ne sommes que trois sur cinq à découvrir le décor : un étang, un peu de sable, des transats, un vieux camion à escalader et de gros lampions vintage. Une baraque à frites nous régale. Dès 4h30 la lumière blanche du soleil nous chasse vers les deux hangars où hurle la musique. De quoi se trémousser allègrement en oubliant le temps.
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