lundi 30 juin 2014

Brecht-Weigel-Gedenkstätte

Notre deuxième tentative aura été la bonne. La maison de Brecht nous ouvre ses portes. Au cours d'une visite guidée de trois quarts d'heure, je découvre avec G. cette bâtisse habitée par Brecht et sa femme Helene Weigel à partir de 1953. C'est là qu'il meurt en 1956. Tout le premier étage était son appartement personnel. Weigel vivait au-dessus : elle voulait divorcer, il ne voulait pas la quitter.


Une bibliothèque autrefois débordante de manuscrits nous accueille. Le masque de la célèbre photo est sur une étagère. Dans le grand salon de bois clair, la conférencière raconte comment il recevait ses interlocuteurs, toujours aimablement. De sa table de travail, sa place préférée, il avait vue sur le cimetière, et sur sa propre tombe qu'il avait choisie à côté de celle d'Hegel. Les gravures et les portraits témoignent de ses influences intellectuelles divergentes : Confucius, la Bible, Marx et Engels.

Brechthaus, vue du cimetière
Dans les pièces d'Helene Weigel, les plantes vertes et les collections de vaisselle créent une atmosphère plus féminine, moins austère. Elle a vécu là jusqu'à sa mort en 1971, d'où la parfaite conservation des meubles et des objets. Le récit vivant et les meubles anciens nous rendent Brecht et Weigel très intimes et sympathiques, un plaisir !

vendredi 27 juin 2014

Fête de la Musique

Caribou, un groupe d'électro, est annoncé à 20h au Mauerpark. G. et moi, bravant le temps incertain, nous y rendons dès 17h pour entendre les groupes précédents. En contrebas de la colline, un impressionnant dispositif technique a été déployé. Pour être loin de la scène et des enceintes, le son est déjà vraiment fort !


Les Allemands sont aussi bienn équipés qu'à l'ordinaire. Citons en particulier ces deux amis qui ont artistiquement scotché leur bouteille de bière à leur main. Certains sont venus avec leurs enfants. Ignorant la musique et les remous des jeunes gens, ils grattent le sable et font de la balançoire. Je vois pour la première fois de mini-casques anti-bruit, orange ou rose vif, l'accessoire indispensable du parent responsable qui emmène ses bambins à un concert d'électro !


Malheureusement les caprices du temps, l'air frais et la qualité médiocre de ce que j'entends auront raison de ma patience... Je quitte les lieux juste avant l'averse, bien avant Caribou - en attendant une meilleure occasion !

mardi 24 juin 2014

Curiosités

La promenade dans Prezlauer Berg a été fructueuse. Le numéro 183 de la Tortrasse porte avec coquetterie ses rosiers en fleur, en pleine ville. Haribo vous salue, cette photo est un hommage personnel à mon grand-père H et aux sucreries qui depuis toujours poussent dans ses poches. Plus loin encore, des photos en noir et blanc encadrent de la lingerie fine du siècle dernier (au moins).




lundi 23 juin 2014

J'attends sagement...

Blücherstrasse à la nuit tombante. J'attends patiemment ma petite princesse de propriétaire. Je suis bien attaché mais je semble si dérisoirement petit...

dimanche 22 juin 2014

Foot, bière et cheesburger

Pour se retrouver entre volontaires de la Lange Nacht, nous avons rendez-vous dans un Biergarten sur les bord d'un canal. Je suis frappée par sa taille : plusieurs centaines de personnes peuvent s'y installer en même temps. Coupe du monde oblige, un écran géant est installé. Ce soir-là, le Chili affronte l'Espagne, et les hispanophones affluent. Mon amie E., franco-argentine, traduit les insultes des uns aux autres, c'est autrement plus rigolo que le match lui-même (auquel nous tournons le dos, de toute façon).

Certains bénévoles me sont parfaitement inconnus, la Nacht a été si trépidante que nous ne nous sommes pas croisés. T. et sa grosse barbe sont pourtant reconnaissables (et fort symathiques) ! Q. revient de la guérite avec un burger frites au délicat fumet... Voilà E. et moi dans la queue. Elle en profite pour m'assurer loin des oreilles indiscrètes qu'un certain C. n'est vraissemblablement pas désintéressé par ma petite personne - ce qui nous vaut un fameux fou rire. L'une des équipes (je ne sais plus laquelle) gagne 2-0 à la nuit tombante. Je quitte le lieu sous les clameurs, songeant qu'un France-Allemagne dans un tel endroit serait formidable !

samedi 21 juin 2014

Zum Frisor

Avouons-le, je n'étais pas sereine. Le coiffeur m'angoisse passablement, et l'allemand n'arrange pas les choses. Mais le mariage du cousin approche, et G., envoyée en éclaireur, est sortie enchantée.

Je prends un numéro et attends mon tour. Après le shampoing à la pomme verte, elle démêle les cheveux et demande de quel côté est ma raie. Avisée par G., j'avais vérifié "raie" dans le dictionnaire. C'est alors que vient la délicatesse : expliquer ce que je veux, ce qui n'est jamais simple quand on parle de ma tête. Juste les pointes s'il vous plaît, un demi-centimètre, et un dégradé ("dégradé", vérifié également). Elle répond que ce n'est pas possible. Je mets imméditatement mon allemand en doute et me sens sombrer dans le désespoir... Heureusement le mystère s'éclaircit : elle pensait un dégradé d'un demi-centimètre. Je préfère fermer les yeux pour la suite. Le résultat me va. On se sèche soi-même les cheveux ici, ce qui convient beaucoup mieux : mon scalpe est terriblement résistant aux brushings. 15mn, 15 euros, et le tour est joué !


jeudi 19 juin 2014

Lange Nacht der Philosophie : en blanc et en allemand

19h30 - conférence de G. Raulet, salle Ganeval
Il est un peu plus de 16h ce vendredi lorsque j'arrive à l'Institut français. Ce beau bâtiment des années 1950 bourdonne comme une ruche : la Nuit de la philosophie va le hanter jusqu'au petit matin. Je réintègre pour l'occasion (et pour mon plus grand plaisir) l'équipe de mon stage, et enfile le polo blanc des volontaires. Les Gäste arrivent très vite pour la réception. La valse des langues commence : il faut accueillir chacun dans sa langue, ou du moins dans sa langue de prédilection. Je mets enfin des visages sur les noms que j'ai fréquentés lors de la préparation. Alors que sa réception bat son plein et qu'elle est sollicitée de tous côtés, ma chef nous amène un verre de vin blanc à l'accueil : "Vous devez avoir soif mes chéries !" - celle-là est décidément un coeur à part.

21h15 - Buchhandlung

22h - Entrée cinéma, Uhlandstrasse
A 18h30 précises, le public est autorisé à entrer. La Maison de France s'ouvre du rez-de-chaussée au quatrième étage. Très vite, l'affluence témoigne du succès de la formule : soixante leçons de philosophie venues de toute l'Europe, de 19h à 7h du matin. Face aux flux et dans la crainte d'un accident, nous sommes obligés de bloquer temporairement l'accès aux escaliers. Mais les trois plus gros problèmes crachotés par le talky-walky sont finalement : "Plus de PQ au cinéma !" ; "On a perdu deux enfants, deux enfants de 14 ans !"  "Ca sent la beuh au premier !".

Nos philosophes semblent agréablement surpris : "Mais quel monde ! Nous ne sommes pas habitués vous savez !". Nous pensions (à tort) que ceux qui doivent parler en milieu de nuit rentreraient dormir un peu avant leur discours. Ils sont presque entre amis, discutent, visitent le bâtiment, sirotent un cocktail et s'écoutent mutuellement.

23h30 - Accès au cinéma

23h45 - conférence de M. Crépon, salle du cinéma
La manifestation est germanophone quand l'organisation est francophone : parmi les volontaires, une fois n'est pas coutume, les deux langues se concurencent sérieusement. L'équipe est binationale, ce qui est rare en soi (souvent un clan et sa langue dominent). Dans notre QG dissimulé au fond d'un couloir, nous partagons Cola, Club Maté, bonbons et biscuits. L'accent change à chaque phrase, c'est à la fois fatigant et réjouissant : l'amitié franco-allemande se fait perceptible.

4h10 - Lever de soleil

Peu après 4h, le soleil se lève sur le Ku'damm désert. Les salles se vident, lentement. C'est l'heure où, enfin, on peut écouter tranquillement les derniers exposés. Je remarque un homme assis dans un coin, son carnet de croquis est rempli de philosophes épinglés en moins de 20mn. Dans les mornes pièces où n'errent plus que des polos blancs ou presque, bouteilles et verres vides sont évacués. Demain l'Institut ouvrira normalement. Il fait grand jour au moment des adieux. Quelle trépidante nuit !

7h - La Maison de France a retrouvé sa sérénité

lundi 16 juin 2014

Allemagne - Portugal

Ce soir l'équipe d'Allemagne affronte le Portugal pour la Coupe du monde. Pour permettre au plus grand monde d'apprécier l'événement, on n'a pas lésiné sur les équipements. La Porte de Brandebourg et le vaste carrefour devant elle ont été banalisés. Un grand écran en plein air en lisière du Tiergarten attire plusieurs heures en avance les premiers badauds. Les indispensables baraques à Currywurst et à Bretzel sont natuellement au rendez-vous.

A l'heure où j'écris, l'Allemagne mène 2 - 0 à la 44ème minute. Souhaitons lui bonne chance !

 Fußballweltmeisterschaft, côté Tiergarten


Fußballweltmeisterschaft, côté Pariser Platz

samedi 14 juin 2014

Die Hochzeit des Figaro

J'emmène C. entendre un opéra, Les Noces de Figaro de Mozart, au Komische Oper. Je maintiens le constat désormais habituel : l'indéniable qualité des voix et de l'orchestre ne rencontre pas de mise en scène à sa hauteur. De menus aménagements du texte original renforcent le comique : le comte n'est plus à la chasse mais au golf, et il démonte désormais la serrure de sa femme avec deux perceuses (deux valant mieux qu'une). Le travail sur les volumes et les "scènes sur la scène" est intéressant pour cette pièce où les personnages se cachent les uns aux autres. En revanche, je ne m'explique pas le tas de peut-être quatre cents pommes au dernier acte, encore moins lorsque Chérubin le polisson vient uriner dessus. Quelques installations sont remarquablement efficace. Ainsi, dans un coin, la Comtesse dicte à Suzanne la lettre par laquelle elle accorde un rendez-vous au Comte. Au centre du plateau, une large colonne de bois tourne sur elle-même, et l'ombre géante du Comte y est projetée. De manière générale, le traitement de la lumière est nuancé et évocateur, supprimant quasiment tout élément de décors.

Reste que les 3h30 ont été un peu longues...

vendredi 13 juin 2014

Promenade autour du Gendarmenmarkt

Deutscher Dom
La fin d'après-midi d'été invite à déambuler. Avant d'aller à l'opéra, C. et moi faisons le tour de cette place, réputée la plus jolie de Berlin. Les deux cathédrales qui l'encadrent datent du XVIIIème siècle. L'allemande et la française, le Französicher et le Deutcher Dom, se font face ainsi depuis trois siècles. Au centre, une fontaine s'égraine au pied d'une statue de Schiller.



Konzerthaus

Französicher Dom
Un malheur survient. Des enfants jouent à faie des bulles. L'un deux, fasciné par les reflets irisés, court en arrière. Il ne me voit pas et me rentre dedans, renversant son liquide gluant sur ma robe et mon appareil photo. Me voici extrêmement contrariée... C. rattrape les dégâts du mieux qu'il peut. Nous sirotons des Bionades, une boisson bio légèrement pétillante qu'on ne trouve qu'ici, au goût de sureau. Face au Konzerthaus, une violoniste rythme la promenade. Quatre Asiatiques acceptent de nous prendre en photo, c'est l'activité phare des touristes certes, mais c'est le prix à payer pour avoir des photos ensemble. Quand nous prenons le chemin de l'opéra, j'ai retrouvé ma bonne humeur.

Französicher Dom, vue de dos

jeudi 12 juin 2014

Bocca di Bacco

C'est dans ce restaurant italien de la Französische Strasse que C. m'a emmenée dîner. Cela fait longtemps que je n'ai pas pu apprécier un peu de standing, Berlin étant bien plus décontractée que Paris. La nappe blanche, les couverts changés avec le plat, l'eau que l'on verse dans le verre sont décidément des détails plaisants.


Au menu, un beau carpaccio de boeuf au citron, suivi de gnocchis au basilic et à la fleur de courgette. La compréhension exacte du plat a demandé réflexion :
"Moi : ça te dirait, les gnocchis basilic-courgette ?
C. : A la fleur de courgette tu veux dire ?
Moi. : Je ne suis pas sûre que Blüten veuille dire fleur à vrai dire, je ne connais que Blumen pour ça.
C. : J'ai le menu en anglais moi, flower je te promets ça veut dire fleur."
En effet.

Mon appétit d'ogresse danseuse cycliste trouve les portions un peu justes, mais le goût est délicat. Nous jouons à parler anglais, une formalité pour lui, un long ânonnement pour moi - mais l'exercice est rendu nécessaire par un certain exposé tout proche.
Dehors, la nuit se fait douce et l'air est chargé d'effluves de fleurs blanches.

mardi 10 juin 2014

Viktoriapark

Le cher C. est venu passer quelques jours avec moi. Les lourdes chaleurs sont arrivées en même temps que lui, et par plus de trente degrés à l'ombre nous cherchons une herbe fraîche. Le petit Viktoriapark de Kreuzberg offre ses branches. Fait rare à Berlin, il est significativement pentu ! Entre les bosquets à l'anglaise, il fait bon somnoler sur son carré de tissu. Le mien est bleu clair, deux euros au marché turc, 100% coton, l'affaire de la semaine. Les photos sont de l'appareil de C., bien meilleur que le mien.



dimanche 8 juin 2014

Romeo und Julia

La team opéra est de retour. Je retrouve G., C. et F. au Deutsche Oper pour un ballet, et aussi L., rencontrée au cours de danse. La jolie rousse Iana Salenko et Marian Walter dansent Roméo et Juliette. Amoureux dans la vie, ils interprètent un jeune couple fougueux et impertinent, puis tendrement amoureux, et enfin déchiré de douleur. Je regrette avec G. que la pantomime prennent parfois le pas sur les variations dansées. Juliette a du talent, et la chorégraphie de Cranko ne lui offre pas tant de morceaux de bravoure. Mais les variations des hommes, de Roméo et de ses amis, ravissent. Je frémis à leurs douzaines de doubles tours en l'air.


Je rentre à vélo avec G. et C., qui propose de rentrer en longeant le canal. Nous voilà, dans la nuit noire alors que  seul un vélo sur trois est équipé d'une loupiote, à traverser Tiergarten. Seule, j'aurais été passablement mal à l'aise ! Mais la nuit est douce, et nous plaisantons fort pour oublier le vide. Nous roulons de front, lorsque soudain, je réalise que les deux autres vélos se rapprochent dangeureusement. C. ne roule pas droit et déporte tout le monde. Et voilà une chute dans la poussière avec un beau bleu et un panier déformé.

samedi 7 juin 2014

Eden de poche

Où trouver ce jardinet planté de roses et sa bruissante fontaine ?


Dans la cour de mon immeuble !

vendredi 6 juin 2014

Staatsoper en plein air

Je rejoins mes amis G., C. et A. au coeur de Mitte, le quartier historique. La Bebelplatz est noire de monde, et Unter den Linden elle-même a été fermée à la circulation. Un des opéras de Berlin a installé une scène en plein air pour un concert gratuit. Ce sont les choeur et orchestre du Staatsoper qui se produisent, Wagner et Beethoven sont à l'honneur. En guise de décors, le bâtiment historique de la Humboldt Universität. Mais au-delà de la qualité musicale, le comportement des Allemands confirme sa légende : quelle organisation ! Malgré l'affluence, pas de bousculade. Tous ou presque ont apporté leur pliant, ou au minimum une couverture. Il n'y a que les jeunes étrangers pour s'assoir bonnement sur leurs fesses à même le pavé. L'homme assis derrière moi me propose un coussin, il en a même un en trop.

mercredi 4 juin 2014

Winterfeldt Markt

Sur les conseils de D. (en réponse à une plainte liée à la fréquence du ravitaillement hebdomadaire), j'enfourche mon vélo vers l'ouest, pour rejoindre ce petit marché. Sur le chemin, l'architecture d'une résidence m'arrête le temps de dégainer mon appareil photo. Le marché enveloppe la Matthiaskirche et sa ceinture fleurie. Dans la douceur du soleil et les senteurs des parterres, j'erre dans les étroites allées. Je m'approprie du vrai fromage qui sent fort, hochkräftig bitte (je hais désormais le Leerdamer sous vide), et un demi-kilo de cerises. Je vais regretter de l'avoir mangé presque en une seule fois. Même les carottes nouvelles dans leur robe éclatante me séduisent, malgré le goût modéré que je leur porte. Le retour roule au pas, car le panier déborde de bonnes choses !

mardi 3 juin 2014

Don Giovanni peut mieux faire !

Le Deutsche Oper donne Don Giovanni de Mozart et ses airs si célèbres. Nous sommes toute ouïe. L'interprétation musicale est excellente, les instruments et les voix sont de très haut niveau. Malheureusement la mise en scène me gâche le spectacle. Le choeur d'hommes manipule des clubs et des balles de golf. Des sacs poubelles jonchent le sol en permanence. Don Giovanni est de toute éternité un séducteur, et dans nos yeux contemporains le viol se profile vite. Cette version ajoute le lupanar (passe encore), l'homosexualité (passe encore), le sado-masochisme et la pédophilie - le personnage est moins sympathique que jamais. Mais pourquoi ?


Le retour en vélo par la Kufürstenstrasse ne manque pas de piquant. Je dois slalomer, sur la piste cyclable même, entre les demoiselles plus ou moins jeunes vêtues de collants résille et de mini-short... Il fait nuit et ma dynamo ne daigne toujours pas fonctionner.

lundi 2 juin 2014

Helmut Newton privé

Au cours de son périple en stop de Paris à Helsinki, mon amie C. est de passage à Berlin. Le Zoologische Garten a été projeté, mais quelques gouttes de pluie nous dissuadent, et nous entrons dans le Museum für Fotographie. Sa guest star est Helmut Newton, dont la fondation du musée célèbre cette année les dix ans de décès. Au rez-de-chaussée, seul accessible en ce moment, une collection d'objets intimes, de lettres et d'affiches est exposée. Il côtoyait les grands de ce monde. Parmi les cartons autographes, nous croisons les délicieux Rainier de Monaco et Bernadette Chirac au milieu d'un panel d'acteurs américains. Un énorme 4x4 bleu électrique à son chiffre, spécialement conçu pour lui, trône au milieu de l'exposition : sa caisse personnelle. L'impression d'ensemble est un p'tit grain de folie.

Helmut Newton, Big Nudes

Au premier étage, trois expositions de lui sont prêtes...mais elles sont fermées ce jour-là. Par les portes vitrées, nous apercevons quelques clichés - et regrettons encore davantage de ne pas pouvoir admirer plus à l'aise. Heureusement, les cinq célèbres Bigs Nudes sont accrochés au-dessus du palier, nous aurons vu l'essentiel !

dimanche 1 juin 2014

"Kirchh. Dorotheenst. u. Friedrichswerdersche Gem."

G. emmène sa maman et une amie visiter la maison de Bertolt Brecht, je me joins au groupe. Malheureusement en ce jeudi férié, le musée est fermé. Puisque nous sommes sur place, nous entrons dans le grand cimetière qui le borde. Calme et arboré, il offre une très agréable promenade. De rares sépultures sont mégalomanes. Certains cailloux arborent de grands noms. Nous croisons ainsi le dramaturge Bertolt Brecht et sa femme (qui ont donc été inhumés à proximité immédiate de leur demeure), le poète Heinrich Mann (le frère de Thomas), l'écrivain Anna Seghers, l'incontournable Hegel, quelques autres. Le commun des morts repose dans un charmant jardin anglais, bien éloigné des champs minéraux de nos contrées. Les emplacements sont petits, quelques décimètres carrés à peine, plantés de fleurs qui embaument en ce début d'été, surmontés d'une modeste pierre. On dirait un cimetière de poupées, et cela ajoute au repos du lieu.

Bertolt Brecht
Heinrich Mann


Anna Seghers
Hegel