mardi 29 juillet 2014

De l'administration allemande

En arrivant, il avait fallu s'inscrire dûment à la mairie. Les autorités d'ici aiment savoir qui vous êtes, ce que vous faites et où vous résider exactement ("Quel étage, votre appartement ?"). J'ai eu hier mon rendez-vous de désinscription, à la mairie de Berlin-Schöneberg.

Devant la sortie du métro, cette mosaïque armoriée m'accueille. Schöneberg est un quartier résidentiel de l'ancien Berlin-Ouest, c'est la première fois que j'ai l'occasion d'y jeter un oeil. C'est calme et verdoyant. Le bâtiment de la mairie, vu de l'extérieur, n'a aucun charme avec sa grande tour grise et carrée. L'intérieur a conservé des boisseries cirées et le sol en marbre, ainsi qu'une partie de son mobilier. Cet ensemble lui donne un petit look fifties pas si désagréable.



Une salle d'attente à l'allemande est une salle d'attente modèle - même auprès d'une administration. Un calme  serein est de mise, malgré l'affluence. Alors que j'ai pris rendez-vous sur Internet pour 10h40, à 10h50 mon numéro n'est toujours pas affiché. Je songe déjà à râler à l'accueil "Mais quel est l'intérêt de réserver alors ?!". Je me ravise devant l'indifférence patiente de mes voisins, sans doute dans le même cas que moi. Quand mon tour arrive, la question est réglée en 2mn30 - efficacité proverbiale.

C'est seulement en sortant que je remarque cette plaque commémorative sur le perron même de la mairie. L'allemand honorifique est un peu alambiqué et je peine à saisir les détails. A cet endroit précis, en 1963, John Kennedy en visite pour les quinze ans du blocus de Berlin déclame son si célèbre "Ich bin ein Berliner". Le titre de gloire de cette mairie est le discours d'un étranger.

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