dimanche 6 avril 2014
Die Nächte
Habituée du Palais Garnier, j'étais curieuse d'assister à un ballet ici, à Berlin. Le Deutsche Oper donne Les Nuits de Preljocaj, un chorégraphe français. La dernière a eu lieu jeudi dernier, G. et moi de l'avons pas manqué. Les tableaux sur le thème des Mille et unes nuits s'enchaînent, quoique sans progression particulière. Une chaude sensualité confinant à l'érotisme baigne le plateau, un thème récurrent du chorégraphe. Les beaux jeux de lumière et la solide technique des danseurs y sont pour beaucoup. Quelques longueurs, la répétition inutile d'un pas de deux où l’esthétisme s'efface derrière le mime sexuel, un ou deux tableaux parfaitement vides de sens abîment le spectacle. Le corps de ballet en tant que tel n'atteint pas la perfection des détails de l'Opéra de Paris : légère désynchronisation, menu décalage des placements, un œil averti ne s'y trompe pas. Malgré tout, des souvenirs persistants affirment le charme de cette pièce : celui du lascif harem inaugural où des corps féminins dénudés, déployés au sol, se muent lentement dans la pénombre, leurs membres réitérant les douces arabesques du motif arabisant dessiné par la lumière ; celui de ces couples d'homme évoquant un rasage mutuel puissamment érotique ; celui de ces trente-deux bas de jambes alignés, seuls éclairés, qui prouvent que tout ce qui est inférieur au genou (non inclus) suffit à séduire.
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