Que les silhouettes lapinesques et le rose bonbon ne vous trompent pas, la puérilité n'est pas de mise ici. Quoique situé en face de chez moi, la discrétion du porche me fait, de jour, souvent oublier sa présence.
D. la connaisseuse sonne l'heure du test. Ce samedi soir, nous irons danser au Gretchen. L'éclairage est réussi et de gros canapés recueillent les gambettes fatiguées. Des accoutrements défiant insolemment l'esthétisme se dandinent sur la piste - une attraction en soi, je ricane et les désigne à mon voisin. Mais la musique tambourine, bien plus fort qu'à l'ordinaire, bien trop fort. Je sens les vibrations qui résonnent et tressautent dans ma poitrine. C. le petit malin est muni de boules Quiès, importées tout exprès de France, et semble apprécier le DJ. Bientôt mes oreilles commencent à couler, c'est le signal du départ.
Je ne suis restée qu'une heure, ma tête siffle et bourdonne dans l'air frais. Comme souvenir de soirée j'espérais mieux, et le prix de l'entrée me reste en travers de la gorge. L'adresse a pour elle l'unicité si appréciable de la traversée qui la sépare de mon lit, mais cela ne suffira pas.
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