Un panneau criard m'avise : "8. Oster-Ritterfest !". Autrement dit, à la faveur du long week-end pascal, la citadelle se transforme en repère de chevaliers, à la manière de Provins ou de Guédelon. Le prix de l'entrée a triplé et la place, noire de monde, grouille d'enfants. Mais pour rentabiliser les deux heures de transport que me coûte l'excursion, je m'enhardis et passe quand même le pont-levis. Détail persuasif, j'aurais un aperçu d'une fête familiale, alliant donc les découvertes architecturale et culturelle... J'idéalisais. Concrètement, ça ripaille dans tous les coins, au milieu des odeurs de graillon et des gesticulations des plus petits.
Le bâtiment a du cachet, avec ses douves, remparts, arcs et renfoncements. Si la foule n'étais pas si dense, le lieu serait presque intimiste, car sa taille relativement réduite invite à la détente. Au milieu de la place d'armes, un tilleul de 500 ans se dresse douloureusement sur ses béquilles. Reléguée dans un angle, une série de statues en pierre m'étonne. Ces chevaliers immobiles et silencieux sont expressifs, même si je ne comprends pas à quel usage est dédiée la collection. Tout les oppose aux pantins déguisés alentours.
J'ai beau rouspéter, la reconstitution du campement médiéval n'est pas si mal menée. Rien n'est fait à moitié, et les enfants semblent apprécier.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire