Le réveil a sonné très tôt ce samedi-là. Le train est parti à 6h30. Trois heures plus tard, G. et moi débarquons à Poznan, en terre polonaise. Sans plan, sans un mot de polonais, nez au vent et appareil photo en main, nous trouvons malgré tout le chemin de la vieille ville. Les souvenirs de la résistance à l'occupant russe sont partout, de même que la figure de Jean-Paul II. Les rues, désertes, sont pavoisées de fanions rouges et blancs. Nous concluons simlement à un fort sentiment national, avant de tomber sur la "rue du 3 Mai", la date du jour. Il y a quelque chose de spécial. Plus tard, nous saurons que c'est la "Fête de la Constitution". Sur la place principale, une fanfare militaire ébruite ses notes au milieu des drapeaux. Les discours alternent avec les exercices militaires. La démonstration des gardes à cheval remporte la préférence de la foule.
En quête d'un déjeuner, nous sommes étonnées des prix : 12
euros le plat du jour, ici... C'est l'illumination : nous voilà en quête de zloti, la monnaie locale. G. confie sa carte à un distributeur de billets, mais celui-ci ne s'exprime qu'en polonais - et cela ne s'improvise pas. Un second essai sera plus concluant. Nous dégustons (dans l'ordre) une espèce de croissant fourré aux noix et aux amandes, et une soupe de légumes à la saucisse, des spécialités locales.
Au gré de notre promenade, nous entrons dans les églises. Le baroque, si pauvre à Berlin, resplendit ici dans la pure tradition de la Contre-Réforme. Les restaurations, financée par l'Union Européenne, sont à peine achevées, et flamboient de toutes leurs dorures. Poznan est le premier diocèse de Pologne, aussi sa cathédrale a-t-elle une importance spéciale. Plus loin, le parc Chopin rappelle la nationalité du compositeur, et les deux chèvres emblèmes de la ville n'en finissent pas de se combattre.
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Eglise Sainte-Marie |
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Parc Chopin |
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Détail dans la cathédrale |
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