vendredi 28 février 2014

Berliner Galeries Lafayette

L'autre stagiaire du bureau finit hélas demain. Armée du soutien de tout l'étage, je me mets en chasse d'un chouette cadeau de départ. Moult conciliabules discrets avec les uns et les autres ont conclu à une écharpe en cachemire. Ne disposant pas de beaucoup de temps et ayant une certaine idée du luxe à la française, j'élis les Galeries Lafayette. Le bâtiment, flambant neuf, est situé sur la Friedrichstrasse, une artère très commerçante.
Le premier constat est sans appel : je ne mettrai pas la main sur une écharpe en cachemire au milieu des collections printemps-été. On se sent vraiment aux Galeries version parisienne : ce sont les mêmes marques, les étiquettes sont en français, et je surprends plusieurs vendeuses papoter dans la langue de Voltaire. Le décor tente de créer une ambiance parisienne, mais cela reste assez factice :



L'agencement interne me laisse songeuse : rdc cosmétiques & accessoires, 1er étage mode homme & lingerie, 2-3ème étages mode féminine. A croire que ce sont les hommes qui achètent la lingerie, ou que ce sont les mêmes clients qui achètent les vêtements d'homme et la lingerie. Jamais je n'aurais cru que ces Teutons si organisés auraient rangé la lingerie ailleurs qu'au rayon femme !

A la poursuite de ma quête, je cherche la librairie russe de Berlin, qui ne doit être que quelques numéros plus loin. H. apprend le russe, alors c'est une piste. Je tombe nez à nez avec l'ambassade de Russie...qui ressemble fort à de l'art soviétique. La librairie est à l'intérieur. Le hall est immense et froid, en marbre gris. Un escalier monumental mène au premier étage. Je ne m'attarde guère...

jeudi 27 février 2014

Dimanche presque printemps

Le thermomètre flirte avec les 15°C, et un air de printemps souffle sur la ville. Je pars courir le long du canal. Les enfants ont perdu leur bonnet, quelques touristes attaquent une glace et les jeunes cygnes lissent leurs plumes neuves.

Impossible de rester enfermée avec le soleil qui frappe à mes carreaux. En sortant de la gare ce tag perdu me fait de l’œil.


Pour rejoindre G. et D. au bord du fleuve je longe l'East Side Gallery. Ce tronçon toujours debout a été, à l'occasion des 20 ans de la chute du mur, tagué par des artistes. Le graff le plus célèbre est sans doute le baiser entre Honecker et Brezhnev, mais il est loin d'être isolé. Je suis déçue de constater combien ces œuvres ont été dégradées.


J'arrive au Yaam, un endroit difficile à qualifier. Il regroupe une piste de squat board, des boui-boui africains, des bars, une plage avec sable et hamacs, le tout sur la Spree. Ce collectif est réputé pour son ambiance détendue...et la menace de fermeture qui plane régulièrement. De conversations avec/sur les canards en séances de pré-bronzage, l'après-midi s'écoule heureusement. Mais le soir de février nous rattrape.



Nous échouons alors dans un bar à Schlesisches Tor. Je suis si pressée de me mettre au chaud que j'ignore son nom. Mais ses tags noirs et sa lumière rose créent une ambiance festive et nocturne du meilleur effet.

mardi 25 février 2014

"Café Berlin"

Quasiment dès mon arrivée, ma logeuse m'a parlé de ce concert qu'elle donne avec son Band, à bord du café-péniche fétiche. Nous venons à trois, avec l'incontournable G. et un de ses amis, un Parisien lui aussi en stage à Berlin. Ils sont trois, une guitariste et deux chanteuses. Je ne suis pas forte en musique, mais il paraît que c'est du popkonkret. Les rythmes sont chouettes, les paroles sont en allemand mais très répétitives donc je comprends. Le groupe est dense autour d'eux et les applaudissements sont chaleureux.


L'ambiance est vraiment sympa, mais nous nous lassons vite de rester debout tout derrière. Les bonnes habitudes reviennent aussitôt : on s'attable et commande trois bières. Leur musique en fond fait dodeliner les têtes en rythme. Et puis ma foi, comme on est bien, trois gaufres arrivent également. Je commande Ahornsirup un peu au hasard, et G. Nuss-Nougat-Creme. Bilan : sirop d'érable et Nutella, tellement moins exotiques que leur nom !


lundi 24 février 2014

Eisfabrik : tentative d'approche

De retour du Krankenhaus, puisque la journée est sous le signe du désaffecté, G. et moi décidons de visiter la Eisfabrik, une usine à l'abandon connue pour ses soirées estivales. Mais la nuit tombe, nous ne sommes plus que deux, et cette grande cheminée dominatrice est soudain impressionnante.


Nous trouvons la brèche dans la palissade, mais l’enthousiasme est retombé. Pour ce soir ce sera une photo de loin, à la prochaine ! La jolie vue sur la tour de la radio du Schillingsbrücke nous dédommage.


De retour sur les lieux dès le lendemain, c'est chou blanc. Des policiers sont là, Lebensgefahr et entrée grillagée. La troisième visite sera la bonne.

dimanche 23 février 2014

L'hôpital d'enfants

Le temps est magnifique ce samedi. Mon amie G. et moi avions projeté d'aller visiter un musée, et finalement le cœur nous manque pour nous enfermer. Assemblée plénière dans sa coloc' : sur les conseils de V. le très avisé, nous sommes une douzaine à prendre la direction de l'ancien hôpital d'enfants de Neukölln.


L'aspect extérieur n'est pas des plus engageants. Sans mes camarades et sans ce beau soleil, je ne m'y serais sans doute pas aventurée. Cet hôpital, construit en 1908, a été fermé en 1996. Commencent alors les années d'abandon, pour le bâtiment comme pour le parc qui s'étend derrière lui.


L'abandon mais non la désertification... Certes des Russes l'ont racheté en 2005 pour en faire un centre de recherche médicale. Mais rien n'est fait, officiellement. L'endroit est régulièrement investi, c'est un des lieux désaffectés les plus connus de Berlin, et d'autant plus qu'il est d'accès aisé. L'intérieur est très dégradé : toutes les vitres des fenêtres sont tombées, le sol crisse de bris de verre (vitres et bouteilles). Dans un coin gisent des sous-vêtements féminins et un bout de moquette. L'état général de crasse ne donne pourtant pas envie. Au troisième étage, plusieurs pièces sont jonchées...d'excréments humains. Bref, l'état de délabrement est avancé, et les intentions variables des visiteurs n'aident pas.



Mais alors, pourquoi diable des hordes entières de jeunes gens visitent religieusement les salles désaffectées ? Le plaisir de se faire un peu peur entre en jeu. Une porte qui grince, un inconnu croisé, une baignoire de guingois et voilà qu'on frissonne. La rumeur dit que des squatteurs vivent ici, et qu'il faut prendre garde à ne pas les déranger. Au rythme où vont les visites, je pense qu'ils se sont retirés dans les dépendances du parc. On se raconte des histoires horribles et sanguinaires, pour rire et pour frissonner encore un peu. Et surtout, raison initiale de notre visite, les murs sont couverts de tags en tous genres, tags vite faits, vite abîmés, vite remplacés. Des bombes aérosols vides font également partie des déchets qui traînent sur le sol.









La visite s'achève sur le toit. Nous avons emmené des bières. Les uns allument une cigarette. Le ciel rosit progressivement sur le quartier. Assis en rond, les Allemands d'un côté les Français de l'autre, nous projetons de revenir en été, pour bronzer. Et puis non, nous serions dérangés en été, avec tous ces touristes qui passent. Ah, quelle bonne idée quand même que cette bière en hauteur devant le soleil couchant.

samedi 22 février 2014

Defne

C'est dans ce petit restaurant turc recommandé par un certain nombre de guides touristiques que nous avons dîné, mon amie G. et moi. Sur les bords du canal, sa petite terrasse doit être fort agréable en été. Nous n'avions pas réservé, et nous écopons de la dernière table libre, près du bar. Nous commandons des plats végétariens (fin de mois...). Les légumes crus comme cuits sont parfaitement assaisonnés et le boulgour épicé juste comme il faut. En dessert nous nous risquons à commander les figues séchées au chocolat et à la crème vanille : pas mauvais du tout, mais un peu étrange !

vendredi 21 février 2014

La Käserie

Mais que ce passe-t-il ? Il est 19h passées ce jeudi soir, la plupart des chefs sont partis et tous les stagiaires sont encore à leur bureau. Ils n'ont pas l'air mécontent, le couloir bruisse de rires contenus et de chuchotements légers. C'est que ce soir, on dîne ensemble.

L'adresse retenue est la Käserie, une fromagerie tenue dans Prenzlauer Berg par deux Français, amis de l'une de nous. La (longue) table d'habitués nous attend. Nous ne sommes pas moins de quatorze à dévorer raclette, Mont d'Or, fondue et autres planches fromagères. Les produits sont d'excellente qualité, jusqu'aux patates à la cuisson parfaite. Les palais se régalent, les bouteilles de vin se vident. Je tente de faire des portraits, mais animés et volubiles mes camarades ne me facilitent pas la tâche ! Des "anciens" nous ont rejoints pour l'occasion, et nous jouons aux "familles" : "Attends l'ami, si j'ai bien saisi, t'étais Bureau du cinéma, t'es l'ancien Truc, qui est l'ancienne de Bidule, qui est là ?" "Yes, j'ai pris la suite de Chouette, la première stagiaire de telle chef".

Ma nature profonde de mangeuse fromage, en veilleuse depuis que je vis ici, se réveille. Ce bel étalage est terriblement tentant. Je repars finalement avec un chèvre affiné, affiné comme les Allemands ne savent pas faire. Malgré mon estomac comblé, j'en salive à l'avance !


mardi 18 février 2014

Les Salons de Son Excellence Monsieur l'Ambassadeur

Dans ce pays où les femmes ne se maquillent jamais, j'étais sur le pied de guerre à 16h30, et l'autre stagiaire du bureau avec moi. Mission : se transformer en hôtesse d'accueil digne de ce nom. Après une longue dissertation sur les mérites comparés des ballerines et des escarpins, nous voilà présentables.


Ce soir, réception à l'ambassade. L'Institut français et son partenaire la DVA Stiftung remettent un prix de traduction franco-allemand. Je suis venue pointer les invités à l'entrée. En récompense de ma peine, je me pavane dans THE jupe crayon moulante mit talons de 10, et visite les quartiers hype du bâtiment.

L'auditorium est magnifique, flambant neuf et parfaitement équipé. Au départ il a été conçu pour recevoir fréquemment du public, et finalement les conditions de sécurité le laissent le plus souvent vide. Après délibération collective le bouquet de lys est légèrement décentré pour faire "moins guindé". Les invités sont parfois amusants malgré eux, comme ce couple déjà âgé qui, arrivé à 18h30, s'excuse de son avance alors que les discours ont commencé à 18h. Après la remise du prix a lieu une opération technique à mon sens peu courante : il faut déplacer le vestiaire de 150 personnes de l'entrée Wilhemstrasse à l'entrée Pariser Platz.

Accompagnée de l'autre "pointeuse", je m'infiltre à la réception dans les salons. Ils sont immenses, et très clairs dans leurs teintes beiges. Les grandes baies vitrées donnent directement sur la Pariser Platz et la Brandenburger Tor illuminée : la vue est unique. J'admire le mobilier, qui s'intègre parfaitement au bâtiment. La bibliothèque et ses vieux livres en cuir me plaît tout particulièrement. Pour ne rien gâcher, les petits fours sont de bonne facture, et accompagnés d'une coupe de champagne. En plus de découvrir ces salons, j'apprends qu'ils sont carrément ouverts à la visite un samedi par mois !

lundi 17 février 2014

Train de nuit

Pour un week-end à Paris, j'ai fait l'aller-retour en train de nuit. Les billets ont été pris quatre jours à l'avance, et vus les prix je n'ai pas eu le choix : fauteuil même pas inclinable. Et ce n'est pas, loin de là, aussi accueillant que la première dont je vante les mérites.

A l'aller, mes compagnons sont un vieux Chinois et une jeune fille. J'ignore encore s'il fallait leur parler en allemand ou en français : le premier avait un fort accent et un gros rhume, la seconde n'a pas ouvert la bouche. En sus, le train a eu du retard, et j'ai bouclé mon périple en 15h, pas moins.

A Paris, une journée, une photo :
Vendredi : Saint-Valentin
Samedi : sélection dans la sédimentation maternelle de vieux rideaux.
Ici mes "nouveaux" rideaux, pile à la bonne taille !
Dimanche : Onéguine à l'Opéra, avec Tata D.

Le retour est plus sympathique. Je partage la cabine avec trois Brésiliens. Seule une fille parle un peu français. Je lui traduis l'allemand qu'elle traduit ensuite en portugais : conversation animée ! Une Française plus âgée que moi, chargée comme un baudet, est là aussi. Je lui donne une trentaine prématurément vieillie. Elle travaille dans le cinéma, et part six semaines à Berlin, où elle a trouvé un boulot d'assistante de caméra. Autant de personnes avec qui je n'aurais jamais lié connaissance en un autre lieu.

La nuit fut de qualité approximative, mais outre ma jeunesse j'ai pour moi le temps radieux qui m'attend à l'arrivée. Je décide de rejoindre l'ambassade à pied, et de profiter du soleil tout juste levé sur la Spree et ses ponts, derrière le Bundestag :


samedi 15 février 2014

Soirée à la Philharmonie


La Philharmonie Berlin est une salle de concert un peu mythique. Comme à Paris, les places sont limitées et plutôt chères...pour le commun des mortels. J'ai trouvé une botte secrète : la proposition spéciale à 15 euros via l'ambassade de France. Une occasion pareille ne se refuse pas ! Avec mon C., G. et son amoureux (eh oui, tout le monde a profité de l'aubaine), nous voilà installés dans la grande salle, l'oreille aux aguets. Le Rundfunk-Sinfonierorchester Berlin donne du Berlioz, Les Nuits d'été et la Symphonie fantastique. L'acoustique est fidèle à sa réputation, le son est très pur. Je suis de loin la moins mélomane de la bande, incapable de distinguer le "bien" du "très bien". Mais C. est formel : excellent, sauf les tubas qui ont un drôle de bruit !

jeudi 13 février 2014

Berlin für Touristen

Puisque C. venait pour la première fois à Berlin, je me suis résignée aux incontournables. Après un déjeuner plus que tardif chez Vapiano (un Italien que vous connaissez !), nous déambulons dans Mitte, le quartier historique de la ville, relativement bien conservé.

Le romantisme de la Brandenburger Tor mérite bien une séance de portraits. Ce cérémonial accompli, je désigne à C. le bâtiment de droite. C'est là que se dresse, à son emplacement historique mais fraîchement reconstruite, l'Ambassade de France qui m'emploie. Précisons que l'entrée de service se fait par derrière ! Je suis bien entourée : l'ambassade américaine devant, le Bundestag derrière, la Commission européenne à droite.


Nous rentrons par la Französiche Strasse, cher lecteur, mais je t'épargne une seconde visite.

Autre lieu prisé des touristes où nous nous rendons : Schloss Charlottenburg, une ancienne résidence princière. Les photos sont interdites dans les appartements, il faut se contenter de cette vue extérieure. Pour qui a en tête Versailles ou même l'Elysée, cela ressemble plus à une demeure bourgeoise qu'à un palais royal... Certaines pièces sortent tout de même de l'ordinaire. Le Porzellankabinett expose plusieurs milliers de pièces de porcelaine de Chine, de toutes tailles et de tout usages, la collection personnelle de Sophie-Charlotte. Il est relativement petit, mais un système d'étagères spécialement conçu fait qu'il semble entièrement tapissé de faïence bleue et blanche. On se surprend à détailler les délicats dessins qui foisonnent.

mercredi 12 février 2014

Piscine municipale

Contrairement aux apparences, ce n'est pas un endroit où l'on va en maillot de bain...

Samedi soir C. et moi retrouvons mon amie G. et son amoureux, ainsi que trois de ses coloc' et un camarade classe de Cachan de passage à Berlin. Direction : le Stattbad, un club installé dans une ancienne piscine désaffectée. Il n'y a pas (encore) de queue, à 1h du matin la nuit ne fait que commencer. Il faut avoir 21 ans pour avoir une chance d'entrer. La majorité allemande est fixée à 18 ans, mais (conscients de leurs excès ?) les clubs la rehaussent parfois de leur propre chef. Du haut de mes 21 ans, 6 semaines et 1 jour, je tremble un peu en tendant ma carte...mais je passe. Heureusement que j'ai choisi le deuxième semestre pour venir ici, et non le premier ! C., eu égard à son mètre quatre-vingt-quatre et à sa barbe fournie, entre sur parole. La vie est injuste.

Mais ce n'est qu'un premier obstacle de franchi. On subit une fouille en règle : les appareils photos sont interdits. C'est fréquent, et l'adage "ce qui se passe en boîte reste en boîte" a ses avantages. Mais cet article ne sera pas illustré.

A l'intérieur retentit de la musique techno et électro. Le décor fait beaucoup pour l'attrait du lieu. On se trémousse au fond de l'ancienne piscine, vidée de son eau. Une autre piste de trémoussage est installée au milieu des tuyaux de la machinerie. L'ambiance, surréaliste, est excellente. A 2h30, comme convenu pour être capables de poser un pied par terre le lendemain, nous partons, mais à regret. Dehors une queue de près de 70m s'est formée, l'adresse est connue. J'ai quand même veillé à ce que C. goûte le Club Maté. Alternative locale à la bière, proche du Red Bull, c'est un énergisant au goût frais et pétillant qui m'a immédiatement conquise. Deux euros la bouteille en club, à quand des prix pareils à Paris ?!

Photos #4

Promenade dans Kreuzberg, au bord du canal, mon Chéri à la main...


Rote Kirche, un temple protestant


mardi 11 février 2014

Technikmuseum : session de rattrapage

Comme promis à C., j'en suis déjà à ma deuxième visite au musée des techniques. L'ensemble n'a évidement pas changé, mais j'ai mieux apprécié les détails. Les trains anciens ont conservé leur état d'origine.



"Entrée des wagons-couchette"



 Dans la section aéronautique, la saisissante reconstitution de la cale d'un négrier m'avait échappé lors de la première visite.


Le traité de Versailles dissout la Luftwaffe et interdit toute remise sur pied ultérieure. Ce Denkmal rappelle combien les conditions alliées ont semblé disproportionnées aux Allemands.


Un dernier avion pour le principe :


Vous vous rappelez de cette photo prise de la rue, où l'on voit les ailes d'un avion surplombant le musée ? Voici le même appareil vu cinq étages plus haut.


La Berlinale : le sac

Les amoureux du 7ème art et les observateurs attentifs de l'actualité le savent bien : le festival de cinéma allemand a lieu en ce moment. Cannes, Berlin, Ours d'or, voilà pour situer la Berlinale.
Contrairement à Cannes justement, les projections sont ouvertes au public (moyennant persévérance). Initialement j'avais prévu d'arracher deux places pour emmener mon C. Hélas... Je peux me battre trois mois à l'avance pour voir un ballet au palais Garnier, mais pas pour deux tickets de cinéma. La salle obscure ne m'attire pas.

-----Fin de ma passion pour les films de la Berlinale-----

Mais la Berlinale n'a pas renoncé si facilement à me conquérir. Elle a imprimé des sacs en toile gris perle à son logo. Je les ai croisés dans le métro, une fois, deux fois...j'en veux un. Je repère (toujours dans le métro) un imprimé rose du meilleur effet. Les Arkaden (galeries commerçantes type Passage du Havre) sont immenses, mais le stand Berlinale ne manquent pas de visibilité : il occupe modestement tout le hall central. Dé-cep-tion : le rose n'existe pas, ce sera rouge ou bleu... Je me persuade que le rose est en fait le rouge sous certaines lumières, et entre enfin en possession de la merveille. Vingt euros tout de même, avec un peu de chance c'est la qualité allemande.


En sortant j'acquiers la preuve que les publicitaires sont prêts à tout, même aux étrangetés. L'Oréal a monté un cube ouvert au milieu de Postdamer Platz, et maquille en plein air. Pour mémoire, nous sommes en février.