mercredi 26 mars 2014

Conversation

Cela fait déjà quatre fois que je prends un cours du soir, et je m'aperçois que je ne vous ai pas encore raconté. Une fois par semaine, après la journée au bureau, direction le Konversationskurs en allemand - toujours à vélo. Nous sommes une douzaine d'étrangers, dont deux Françaises. Le monde est autour de la table, avec une forte représentation des pays de l'est de l'Europe : Italie, Espagne, Colombie, Russie, Biélorussie, Ukraine, Pologne, Iran, Etats-Unis, Russo-Etats-Unis. Les sujets sont divers, pas forcément pas très profonds, mais l'important est de parler parler parler. J'ai repéré ceux qui avaient le meilleur allemand et ceux qui avaient des idées intéressantes. Je ruse pour être en tandem avec eux, pour apprendre plus de mots ! Certains traînent des accents impossibles, plus difficiles à saisir que les natifs, même s'ils parlent lentement. De blabla en blabla, l'heure et demi passe à toute vitesse. Je ne vois pas les progrès, mais décidément j'aime parler allemand.

PS : oui je connais les formules de politesse :)

mardi 25 mars 2014

A vélo à Wannsee

Depuis que les vélos sont en notre possession, je ne pensais plus qu'à ça : cette rando de plusieurs dizaines de kilomètres que nous avions projeté. Nous sommes six, ce dimanche matin, à être au rendez-vous : M. le baroudeur & premier de cordée, l'indispensable G., C. et A. deux copains, et enfin A., un Indonésien. Il m'a épatée : nous parlions tous français, oubliant parfois de lui traduire la situation, ce qui n'est pas très agréable. Et surtout, il ne connaissait le vélo que depuis une semaine, et n'a pas eu peur de tenter l'expérience.

Au départ de Hallesches Tor, nous roulons vers l'ouest, ainsi que M. l'a décidé. Le temps est gris et froid, mais la pluie s'est abstenue, et j'ai pensé à mettre mes moufles. Le but de l'excursion est Wannsee, un lac au sud-ouest de Berlin, où toute la ville vient se rafraîchir les petons en été, mais encore largement délaissé en cette saison. La route retenue serpente dans une forêt, et n'est pas spécialement plate. Une tour en mémoire du roi Guillaume sert de pause culture - et aussi de pause gambettes. Dans une grande de descente, M. devant moi freine et s'arrête : son pneu arrière est crevé. Ennuyé, il mesure les dégâts quand une détonation retentit : son pneu avant vient d'exploser. Il est évident que la promenade s'achève pour lui, et la déception es partagée.

Nous le retrouvons au bord du lac, heureusement notre parcours était aussi celui d'un bus. Nous dévorons les pique-nique que nous avons emportés, et les bonbons de G. remportent un franc succès (les grenouilles d'Haribo, pour les connaisseurs). Un tour rapide de l’embarcadère, et nous repartons - c'est que le vent est froid quand on reste sans rien faire ! C. s'est fait expliqué la route par M., qui est une carte vivante des pistes cyclables.

Le chemin du retour commence par longer la presque-île. Les paysages marécageux sont beaux, rendus mélancoliques par le ciel gris. De gros corbeaux nous accompagnent. Nous multiplions les petits arrêts, au gré de nos envies : un beau point de vue, Île aux Paons, une drôle de porte, un tronçon du Mauerweg, qui est le tracé extérieur du mur.





Je ne me plains pas car je m'étais totalement désintéressée de la question, mais la route du retour vers Berlin se dérobe. A 16h30, alors que nous sommes partis à 9h30, nous nous retrouvons...au carrefour de Wannsee. Il fait froid, faim et mal aux jambes, et il reste trente kilomètres. Voté à l'unanimité, le S-Bahn nous ramène chez nous. Nous avons avalé près de quarante-cinq kilomètres, et sommes bien décidés à retenter l'expérience, sous un ciel plus clément et en compagnie de M. !

dimanche 23 mars 2014

Mon canal a de la visite

Mon canal, celui qui s'écoule si près de chez moi, a de la visite. Il est d'ordinaire très calme, murmurant aux pieds des promeneurs.
De gros engins l'ont colonisé sur toute sa largeur. L'eau s'agite et l'air vrombit.
Le mystère demeure : mais que font-ils donc ?


samedi 22 mars 2014

Alte Nationalgalerie, zweiter Stock

La visite du jour a de nouveau élu la Alte Nationalgalerie. Contrairement à G. j'ai déjà admiré le rez-de-chaussée, et nous montons d'office au premier étage. Une jolie vue sur le Berliner Dom nous accueille.


Le deuxième étage est consacré à l'impressionnisme français et au réalisme allemand. La collection n'est pas très étendue mais assez représentative. Voici mes préférences - avec un net tropisme vers l'impressionnisme contre le réalisme !

Chaussee nach Gelmeroda, Christian Rohlfs, 1893

Ave, Cesar, morituri te salutant
Wilhelm Trübner, 1877

L'Île aux morts, Arnold Böcklin, 1883

Saint-Germain l'Auxerrois à Paris, Claude Monet,  1867

L'Eté, Claude Monet, 1874
En sortant, malgré le temps humide et froid et le printemps qui résiste à une installation définitive, une échoppe de crêpes nous fait de l’œil. Nous dégustons nos Zimt & Zucker face au Berliner Dom. L'esplanade est quasiment déserte, privilège des derniers week-end sans touristes.

vendredi 21 mars 2014

Dimanche, temps de musée

Le réveil a sonné tôt dimanche dernier. J'ai accompagné G. et S. au Mauerpark, pour l'achat de l'indispensable vélo. Un peu âgées déjà, mais ma foi roulant bien, deux montures sont vite dégotées. Le ciel est bien plus maussade que notre enthousiasme. Le retour se fait en pédalant. En longeant un canal apparaît un joli pont en fonte que je n'avais jamais remarqué.


Les nuages restant menaçants, nous passons l'après-midi au Gemälde Museum. En presque trois heures de visite nous parcourons une petite moitié de l'exposition permanente. Les collections sont très belles, du XIII au XVIIIème siècle. Des gravures de Dürer, des Rubens, toutes les manières flamandes entre le Moyen-Âge et la Renaissance : le temps s'y suspend.

En sortant, et bien qu'il soit 18h passées, G. m'entraîne dans un café spécial Donut non loin de là. Elle attise même la tentation : "Alleeez viens on prend une boîte de six, c'est moins cher, et il y en aura pour le petit-dej demain !". On parle d'une boîte de six gros, pas de six miniatures. Je cède. Quelques minutes plus tard : le constat est sans appel : tout a été mangé, et nos lèvres collantes de sucre sont pourléchées avec application. Il ne faudrait pas se laisser mourir de faim quand même !

mercredi 19 mars 2014

Devant les factures

Mon bureau est le mieux approvisionné de l'étage.

La dernière virée au sous-sol des Galeries Lafayette, rayon thé, a ramené des merveilles.

C'est que je travaille mieux les papilles contentées.


mardi 18 mars 2014

Stasi Museum

Ce samedi le bureau avait organisé une visite guidée du musée de la Stasi. C'était l'occasion : il est vraiment excentré (plusieurs dizaines de minutes de S/U-Bahn + bus + tram + marche à pied), et je n'aurais jamais trouvé la motivation d'y aller seule !
Ce musée est installé dans un ancien centre de la Stasi, la police de la RDA. Ce n'est pas une prison à proprement parler car on y était mené avant tout procès, mais plutôt un lieu de détention provisoire et d'interrogatoire (à attendre au sens dictatorial du terme, i.e. "torture"). Aussi, les détenus n'y étaient que de passage, et malgré la capacité d'accueil relativement réduite, un grand nombre d'Allemands y a séjourné.

La conférence avait été réservée en français. Mais cette précision a été oubliée, et le guide ne parle qu'allemand. Deux femmes se proposent pour une traduction simultanée, certains comprennent très mal l'allemand. Pour moi la situation est cauchemardesque : je me concentre sur les paroles du guide, qui parle très distinctement sans vocabulaire trop pointu, mais le français à mi-voix en fond sonore embrouille terriblement.

Le lieu est marqué par deux époques distinctes. Dans les années 1940 et 1950, la torture est physique. A partir des années 1960, pour réhabiliter l'image de la RDA à l'ouest et la faire passer pour un Etat de droit, on ne laisse plus de marques visibles : c'est le règne de la torture blanche, ou psychologique. Ces deux moments s'incarnent dans des cellules différentes. Les premières cellules sont en sous-sol, dans des conditions d'hygiène plus que spartiates. Les cellules les plus tardives sont claires et disposent de l'eau courante. Les interrogatoires sont menés par des professionnels en uniformes, diplômés d'une université spéciale à Potsdam. Ils y apprennent l'art de faire parler, usant alternativement de promesses et de menaces.


Les lieux ont été fermés quelques mois après la chute du Mur. Les voisins ne savaient guère ce qui se passait derrière les hautes barricades, et l'air du temps ne valorisait pas la curiosité. Tout est resté exactement en l'état, le lino, le papier peint des bureaux, l'éclairage aux néons. Les fonctionnaires qui travaillaient ici n'ont souvent pas déménagé, ils vivent toujours à quelques mètres de là, qu'ils soient avocats, psychologues ou simples gardiens d'immeubles. Ils n'ont que vingt ans de plus, tout comme les guides d’aujourd’hui qui sont les prisonniers d'hier. Les hauts gradés, les grands responsables ont été jugés et écartés, mais on ne peut supprimer une génération de fonctionnaires sans désorganiser profondément l'Etat. Seul le temps peut faire ce travail, et il n'est pas encore passé.

dimanche 16 mars 2014

Extase berlinoise


MON VÉLO EST ARRIVÉ !

Tous les Berlinois sont à vélo, dès le plus jeune âge. Dès que le soleil daigne avoir des rayons qui réchauffent, le défilé commence. Il était hors de question de ne pas en être. Et puis les longues distances de la ville associées aux nombreuses pistes cyclables font du Fahrrad le moyen de locomotion idéal.

Il me faut réapprendre le plan de la ville, que j'apprivoisais jusque là en métro, et potasser le code de la route (moment d'angoisse à un carrefour où tous les feux sont verts mais où personne ne bouge : est-ce vraiment moi qui ai la priorité ?).  Bien entendu les voitures roulent trop vite et les piétons affreusement trop lentement. Les uns assimilent les cyclistes aux autres. L'hostilité de la rue à votre encontre est généralisée - mais vos compagnons de blâme fort nombreux. Je gagne le plaisir de pédaler cheveux au vent, toujours tout droit deuxième à droite. Et ma nouvelle monture m'enchante.

samedi 15 mars 2014

Vernissage

Ce jeudi a eu lieu le vernissage de l'exposition Villa Global au Jugend Museum. Une copine a passé son stage à la préparer, assistant la designeuse du musée. Quatorze Berlinois choisis pour leurs origines étrangères ont reconstitué leur chambre. On voyage en Iran, Turquie, Grèce, Israël, Haïti... Soigner les détails si réalistes a demandé beaucoup de travail.

Après les discours d'inauguration, une classe présente les pièces à l'aide de courtes scénettes. Elle a visité l'exposition en avant-première et a rencontré les locataires...dont leur professeur fait partie. Ce dernier, jean slim, veste en cuir et casquette à l'envers, remercie publiquement ces élèves avant de se lancer dans un numéro de rap. Quand je pense au genre de spectacle qu'on présentait dans mon collège, le fossé est significatif !

Je visite la villa avec ma conférencière improvisée. Elle connaît tous les détails et me promène dans les petites pièces. C'est un plaisir ! Je reconnais des objets dont elle m'a parlé il y a plus ou moins de semaines : cette frise bleue en haut de ce mur, cette lampe ornée de rubans roses, ce vieil album photo soigneusement reproduit. Elle me montre même son atelier, caché derrière une porte au fond de l'exposition. Grâce à elle, j'ai eu droit à un vernissage VIP.

jeudi 13 mars 2014

Les pelouses du Tiergarten

Le temps est radieux. Avec L. et S. nous nous exfiltrons à l'heure du déjeuner vers le Tiergarten, un grand parc à deux pas du bureau. On grignote un bretzel au soleil en papotant. La pause déjeuner se termine un peu tard, mais la journée est illuminée !


mercredi 12 mars 2014

Chaleureux dîner allemand

Hier soir je suis allée dîner chez les L., de très bons amis de mes grands-parents. J'y vais en sortant du bureau, c'est à l'autre bout de la ville, en dehors du Ring. Ils vivent dans une maison, et les baies vitrées donnent sur un petit jardin. Un joli couvert est dressé dans la salle à manger, on m'attribue la place d'honneur. Ce couple, très francophile, tout juste de retour de trois semaines de vacances en France, maîtrise parfaitement le français et me demande dans quelle langue je veux dîner. Envisageant une vingtaine de minutes germanophones, juste qu'au plat principal, je réponds sobrement que je parle un peu allemand. Toute la soirée ou presque aura finalement lieu dans cette langue. Certes je m'exprime tant que le sujet n'est pas trop technique, mais les fautes sont nombreuses. La conversation égraine mon stage, leur séjour à Toulon, l'Allemagne, les livres de photos qu'il publie. Ils sont très cultivés et bienveillants. Elle est excellente cuisinière, et le léger vin blanc bienvenu (un peu d'alcool améliorant mon accent). Au moment de partir, très touchée par ce cadeau, je reçois un recueil de photos sur Berlin dont il est l'auteur. Je gagne même une dédicace ! Je ne me lasse pas de tourner les pages. Je reconnais certains angles de vue, pas tous. Le travail de lignes et de point de fuite est très réussi. Et quel merveilleux souvenir de Berlin que ce livre d'images !

lundi 10 mars 2014

Stillgelegte Brauerei - drin

Non contents de faire le tour de l'ancienne brasserie, nous l'avons visitée de fond en comble. Ce qui saute aux yeux dans ces salles et hangars, ce sont les tags évidemment. Dans certaines pièces, une odeur de peinture fraîche persiste. A regarder de près l'agencement des pièces et les débris qui jonchent le sol, on reconnaît certaines fonctions de l'ancienne usine  : ici des fûts, là des cartons d'emballage, à droite une cuve ventrue occupant à elle seule toute une (vaste) pièce, plus loin les fioles et les paillasses du laboratoire, partout des canettes rouillées.


"On tente la tour là-bas ?"
"Oui j'ai vu qu'on pouvait entrer par la 2ème fenêtre !"

Plus étonnants, en divers endroits insolites, des papiers jaunis traînent au sol. M., l'historien de la bande, s'y penche. Ce sont de vieux documents, ayant parfois plus de trente ans, que nous feuilletons là : des factures, des fiches de paie, une note sur le changement de propriétaire lors de la chute du mur. Drôle d'impression que ces archives abandonnées aux vents, que ces écrits soigneusement dactylographiés, dans ces lieux visuels désormais sans fonction établie.

"Il est d'origine ce vitrail tu crois ?"
(Seule fenêtre encore sur son cadre)

dimanche 9 mars 2014

Stillgelegte Brauerei - draussen

Sous un soleil magnifique, nous nous rendons au sud-est de Berlin. Une usine abandonnée, une ancienne brasserie fermée en 1994, est l'objet de l'escapade. L'abord est plus sportif qu'à l'hôpital de Neukölln : une échelle de bois précairement calée sur des palettes doit permettre d'escalader le mur. La friche est immense, et les bâtiments de brique rouge ne manquent pas d'allure. Nous croisons plusieurs groupes, qui déambulent comme nous dans les larges allées et dans les hangars. Beaucoup de murs sont tagués.







L'excursion s'achève sur le toit. Nous avons amené des bonbons, et C. et M. goûtent leur premier Club Maté. A côté de nous, un groupe d'Allemands a installé tout bonnement un petit barbecue, et se fait griller des saucisses. Le fumet est plus qu’appétissant.


En cherchant la sortie, nous longeons la Spree, et c'est précisément à ce moment que passe un bateau Polizei ! Le lieu n'est évidement pas un spot bronzage officiel, et la seule consigne pour s'y rendre est généralement d'éviter de se faire remarquer des voisins pour éviter qu'ils renseignent la force publique... Mais les promeneurs sont nombreux et visibles, et ces messieurs ne semblent pas se soucier de nous. Nous trouvons une sortie autrement plus praticable qu'à l'arrivée : une simple porte dans le grillage. Note pour la prochaine visite...

samedi 8 mars 2014

Nofretete

Aujourd'hui, je retrouve G, S et C pour aller admirer le célèbre buste de Nofretete, plus connue dans nos contrées sous le nom de Néfertiti. La visite du Neues Museum commence par la collection d'antiquités égyptiennes. J'avais un souvenir assommant de la collection du Louvre...et une fois de plus, il ne faut pas se fier aux préjugés. J'apprécie beaucoup leur esthétique réaliste et expressive. Les scènes du quotidien sont très vivantes et diversifiées. Et les épouses sont toujours représentées une main délicatement posée sur l'épaule de leur homme.



La merveille se mérite, ainsi exposée tout au fond du deuxième étage. En calcaire sculpté et peint, elle est saisissante. Malgré le vide de l’œil droit, les traits fins et racés semblent de chair bien plus que de pierre. Une femme impérieuse, à la lèvre bien ourlée, vous adresse ce léger sourire. La réalité de sa matière se fait remarquablement oublier. Nous passons de longues minutes en sa compagnie.


jeudi 6 mars 2014

L'inconnu de la Wilhelmstrasse

Alors que je passe devant presque chaque jour, je ne remarque que maintenant ce discret profil au milieu de la Wilhelmstrasse.


 Renseignement pris, c'est un hommage à Johann Georg Elser. Né en 1903, ce menuisier allemand est un résistant de la première heure. En 1938, devant la menace toujours plus probable de la guerre, il décide d'assassiner Hitler, Göring et Goebbels. En novembre 1939, il est l'organisateur de l'attentat manqué de Munich, qui vise Hitler à la sortie d'une brasserie. Rattrapé par la police, il est longuement interrogé à Munich et à Berlin, et placé à l'isolement dans une cellule solitaire. Déporté dans l'un des derniers trains, il meurt à Dachau le 9 avril 1945.

"J'ai voulu empêcher la guerre"
Citation posée au sol, au pied du profil

Ironie du sort, l'immédiate après-guerre le déconsidère comme agent des services secrets britanniques ou nazi, selon le côté du rideau de fer. En 1964 émerge le compte-rendu de ses interrogatoires menés par la Gestapo, qui lève tout doute sur ses intentions et ses actes réels. Érigé en 2010, ce mince profil témoigne de cette conscience lucide et courageuse.

mercredi 5 mars 2014

Currywurst 180g


Faut-il présenter ce plat très local ? Comme beaucoup de spécialités, la saucisse en est l'ingrédient de base. De marchands ambulants en cantines on trouve toute la gamme des qualités. L'important est qu'elle soit longue et/ou large. Des frites, du chou, une louche de ketchup, un nuage de curry, et bon appétit !

mardi 4 mars 2014

OpenAir - dimanche, 16h, la fête

Par ce doux dimanche, je me laisse entraîner par D. dans ce qu'elle me décrit comme une espèce de boîte de nuit en plein air. Près du métro Warschauer Strasse, tout, tout au bout d'une friche industrielle réaménagée en divers bar, boîte, club et mur d'escalade, nous trouvons l'entrée. Quelques enfants jouent avec un ballon et leur game boy dans un coin. Une maman berce un tout-petit en se trémoussant. Une frimousse de deux ans à peine regarde son papa lui apprendre à danser. Devant moi une jeune femme très visiblement enceinte se dandine avec une amie. Les fumeurs, tatoués, piercés, dépenaillés, crânes rasés en tous genres forment un contingent non négligeable.



L'été on trouve partout de tels Open Air, mais celui-ci n'était que le second de la saison (les connaissances de D. sur ce point sont remarquablement exhaustives). Le décors est créé par des brassées de fleurs en plastique, des parapluies, des vêtements sur leur cintre, des tissus légers pendus aux arbres. Il en faut bien peu pour donner un air de fête au ciel bleu et aux arbres bourgeonnants. Des DJ se relayent, la musique est bonne, D. croisent par hasard plusieurs personnes de son lycée.


Verdict : THE place to be. Et le remède est particulièrement indiqué en cas de gueule de bois.

lundi 3 mars 2014

Photos #5

En rentrant du musée, entre chien et loup.

La tour de la radio
Vue de l'escalier principal

L'Antée de la Dorotheenstrasse