H. a décidé d'organiser son Abschiedsparty dans ce bar russe à proximité de Schlesisches Tor. Dans un décor russisant rouge et or, une chandelle brûle sur chaque table. Nous sommes une vingtaine à nous retrouver là pour son dernier soir à Berlin. Fait assez rare pour être signalé, les Allemands parlent suffisamment français et les Français suffisamment allemand pour que les nationalités s'alternent autour de la table. On sympathise avec la table voisine. Ces cinq solides Néo-Zélandais ont déjà essayé 6 vodkas de la carte, et nous sollicitons leurs lumières. Mon voisin m'offre le premier shot, l'alcool est d'excellente qualité (i.e. il ne brûle pas la gorge). Venue directement du bureau, la semaine ayant été longue, je commande un plat russe, un borsch, en guise de dîner. On me sert une soupe claire de chou, d'oignon, de betterave et autres non identifiés, parfumée avec des herbes. Pas le plat idéal dans un bar à vodka pour qui a le ventre vide, mais savoureux.
La conversation s'entame avec ledit voisin. L'expérience me manque, mais son allemand me semble particulièrement précaire, et je surprends à plusieurs reprises le remplacement pur et simple du mot allemand par le mot anglais. Si l'on ajoute son accent néo-zélandais, qui en allemand donne quelque chose comme l'accent suisse, je peine à suivre sa pensée. Mais au moins je ne culpabilise pas à propos de mes propres fautes, et ne m'en porte pas plus mal. Installé depuis trois ans en Europe, fasciné par le passé et la diversité culturelle qui jaillissent partout, il a beaucoup voyagé, et nous comparons nos impressions sur diverses villes européennes. Je pars avec son 06 - pardon, son 0176.
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