mardi 25 mars 2014

A vélo à Wannsee

Depuis que les vélos sont en notre possession, je ne pensais plus qu'à ça : cette rando de plusieurs dizaines de kilomètres que nous avions projeté. Nous sommes six, ce dimanche matin, à être au rendez-vous : M. le baroudeur & premier de cordée, l'indispensable G., C. et A. deux copains, et enfin A., un Indonésien. Il m'a épatée : nous parlions tous français, oubliant parfois de lui traduire la situation, ce qui n'est pas très agréable. Et surtout, il ne connaissait le vélo que depuis une semaine, et n'a pas eu peur de tenter l'expérience.

Au départ de Hallesches Tor, nous roulons vers l'ouest, ainsi que M. l'a décidé. Le temps est gris et froid, mais la pluie s'est abstenue, et j'ai pensé à mettre mes moufles. Le but de l'excursion est Wannsee, un lac au sud-ouest de Berlin, où toute la ville vient se rafraîchir les petons en été, mais encore largement délaissé en cette saison. La route retenue serpente dans une forêt, et n'est pas spécialement plate. Une tour en mémoire du roi Guillaume sert de pause culture - et aussi de pause gambettes. Dans une grande de descente, M. devant moi freine et s'arrête : son pneu arrière est crevé. Ennuyé, il mesure les dégâts quand une détonation retentit : son pneu avant vient d'exploser. Il est évident que la promenade s'achève pour lui, et la déception es partagée.

Nous le retrouvons au bord du lac, heureusement notre parcours était aussi celui d'un bus. Nous dévorons les pique-nique que nous avons emportés, et les bonbons de G. remportent un franc succès (les grenouilles d'Haribo, pour les connaisseurs). Un tour rapide de l’embarcadère, et nous repartons - c'est que le vent est froid quand on reste sans rien faire ! C. s'est fait expliqué la route par M., qui est une carte vivante des pistes cyclables.

Le chemin du retour commence par longer la presque-île. Les paysages marécageux sont beaux, rendus mélancoliques par le ciel gris. De gros corbeaux nous accompagnent. Nous multiplions les petits arrêts, au gré de nos envies : un beau point de vue, Île aux Paons, une drôle de porte, un tronçon du Mauerweg, qui est le tracé extérieur du mur.





Je ne me plains pas car je m'étais totalement désintéressée de la question, mais la route du retour vers Berlin se dérobe. A 16h30, alors que nous sommes partis à 9h30, nous nous retrouvons...au carrefour de Wannsee. Il fait froid, faim et mal aux jambes, et il reste trente kilomètres. Voté à l'unanimité, le S-Bahn nous ramène chez nous. Nous avons avalé près de quarante-cinq kilomètres, et sommes bien décidés à retenter l'expérience, sous un ciel plus clément et en compagnie de M. !

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